50ème anniversaire de la construction du mur de Berlin:
Demandez au peuple est–allemand s’il est aujourd’hui à la fête
 
lundi 15 août 2011
 
Après avoir sonné le glas des régimes socialistes d'Europe de l'Est, le mur de Berlin est devenu pour les bourgeoisies, les capitalistes et leurs laquais, les politicards corrompus et asservis, est devenu un haut lieu de souvenir et La Mecque du monde capitaliste. Souvenons-nous,  presque un an avant le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, tous les rouages de la propagande politique se mettent en ordre de bataille pour célébrer cet événement « historique » qui marque le triomphe définitif du capitalisme sur le communisme et non pas seulement cela mais aussi la fin de l’histoire selon l’agent de la CIA, l’américain d’origine japonaise, Francis Fukuyama. Avec la célébration du 20 ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, tout le monde pensait en avoir fini une fois pour toutes avec le mur et ses pierres mais apparemment non, puisque la bourgeoisie allemande et ses comparses dans d’autres pays européens reviennent à charge en célébrant cette fois-ci le 50ème anniversaire de la construction du mur de Berlin avec à la clé, comme on pouvait s’en douter, le même tapage médiatico-politique qu’en novembre 2009 et la manipulation du psychisme des masses par des techniques désormais bien rôdées : discours prononcés à l’occasion par les axillaires attitrés du grand capital (président de la république, maires, députés, responsables politiques de tous bords etc), arrêts de travail d’une minute dans les lieux publics(gares, aéroports etc) retentissement des cloches dans toutes les Eglises d’Allemagne etc.  
 
Durant les festivités, la machine de la propagande capitaliste se met en marche pour ressasser les mêmes vieilleries qu’en novembre 2009 et pour présenter une version tronquée et déformée de ce qu’était la République démocratique Allemande, la RDA réduite à la police politique de ce pays, la STASI. Dans leur propagande politique, les mass media se focalisent sur ceux qui « fuyaient » la soi-disant horrible dictature communiste de la RDA, décrits comme des individus épris de « liberté » et aspirant à vivre dans le "paradis" capitaliste qu’était la RFA. Il y a eu certes des personnes qui tentaient de fuir en escaladant le mur de Berlin, mais ce sont plutôt des individus manipulés psychologiquement et politiquement par les puissants moyens de propagande(Free Europe, Voice of America, etc) dont disposent les pays capitalistes. Ce qui est sûr, c’est que la majorité du peuple est-allemand n’avait certainement pas besoin du « paradis » capitaliste ouest allemand et pour cause, il avait tout ce qu’un peuple normalement constitué aspirait à avoir pour mener une vie normale dans une société donnée, c’est-à-dire un travail, gratuité des soins, une éducation gratuite, des loisirs gratuits et une culture accessible à tous. Avec la chute du mur de Berlin en novembre 1989, le peuple est-allemand a perdu tous ces acquis sociaux et l’ancienne RDA est devenue depuis une zone sinistrée qui ressemble davantage à un pays du tiers monde qu’à un pays industrialisé qu’était devenue la RDA en l’espèce de deux décennies. 
Avantages sociaux
 
En effet, depuis la création de la RDA, le niveau de vie de ses habitants n’a cessé de progresser d’une façon constante. Alors que la RFA était plongée comme tous les pays capitalistes étai dans un marasme économique chronique, avec le chômage, l’inflation et la misère croissante parmi les populations, les crises économiques étaient inconnues en RDA grâce à la planification socialiste qui évite l’anarchie de la production capitaliste et dont l’objectif est orienté non pas vers le profit et l’accumulation du capital mais vers la satisfaction des besoins des êtres humains. Alors que le salarié dans la RFA voyait son pouvoir d’achat rogner par l’inflation et la baisse du salaire réel, le salaire de l’ouvrier est-allemand était en nette augmentation grâce à la stabilité de loyers, des prix, des tarifs et des taxes qui restaient constants. Par exemple, le revenu mensuel d’un ouvrier ou d’un employé était en 1972 de 815 marks et une famille ouvrière de quatre personnes disposait en moyenne de 1209 marks en 1970, soit une augmentation de 48% par rapport à 1960. De cette somme, la famille ouvrière dépensait environ 10% sur les loyers, l’électricité, le gaz et le chauffage et le reste est pris en charge à 100% par l’État socialiste de la RDA. À titre d’exemple, il existait une grande part du budget public qui était consacré à la sphère de la consommation sociale, sécurité sociale, retraites, allocations familiales, allocations maladies, gratuite des soins et des médicaments, prime à la naissance, aide pour le maintien des bas loyers aux familles ouvrières et familles nombreuses etc. Les sommes allouées par ce budget de la consommation sociale représentaient la somme de 420 marks qui venaient s’ajouter au budget des familles ouvrières et des familles nombreuses et qui ne figurait pas sur leur bulletin de paie. À cela s’ajoutent toutes les subventions accordées par l’État socialiste aux secteurs des transports, des taxes postales et téléphoniques.
 
Tout le peuple est-allemand jouissait d’un habitat à bas loyer resté inchangé depuis 1945 grâce à la prise en charge d’une grande par l’État socialiste. Tout le peuple est-allemand pouvait partir en vacances grâce aux prix modérés. Par exemple, un séjour de 15 jours dans une maison en vacances revenait à 300 marks pour une famille de quatre personnes et seulement à 16 marks pour des enfants en âge scolaire dans une colonie de vacances d’entreprise. L’État socialiste a créé des jardins modèles et des cantines pour enfants. Tous les soins de santé - visite chez le médecin, les cures, les médicaments, les opérations, les vaccinations, les visites médicales de prévention - sont entièrement gratuits et pris en charge par l’État socialiste. Depuis 1958, le gouvernement de la RDA versait pour chaque enfant, des allocations familiales en plus des réductions d’impôt. L’État socialiste octroyait une prime à la naissance de chaque enfant s’élevant à 1000 marks et l’enseignement était entièrement gratuit à tous ses échelons. Toutes les universités, les écoles polytechniques, les écoles supérieures étaient entièrement gratuites et 80% des étudiants bénéficiaient de bourses.
 
Les 3,4 de retraités est-allemands ont vu leur retraite minimale augmenter régulièrement de 50 marks à 70 marks par mois ainsi que le réajustement régulier des barèmes de retraite vieillesse et d’invalidité. A titre d’exemple, le séjour en maison de retraite en 1972 coûtait 90 marks par mois et celui des maisons de soins revenait à 105 marks par mois.    
 
Contrairement aux sirènes de la propagande politique dans les pays capitalistes et aux élucubrations des auteurs du totalitarisme, le communisme est synonyme de dictature de parti unique. Ce qui est faux, car la vie politique de la RDA socialiste et visant à la construction d’une communiste est régie par les mêmes principes que ceux qui sont en vigueur dans les « démocraties » occidentales: élections à tous les échelons de la société, multipartisme (cinq partis politiques), Parlement, institutions représentatives à tous les échelons de la société.
 
Depuis l’effondrement du mur de Berlin, quand la propagande politique capitaliste parle de la RDA, elle ne parle que de STASI et du mur de Berlin comme s’il n’avait jamais existé dans ce pays socialiste que de police secrète et de « candidats » à fuir « l’horrible dictature » communiste qu’était la République Démocratique Allemande. Après le sabotage dont la RDA était la victime, tous les acquis sociaux dont jouissaient les habitants de ce pays socialiste sont passés à la trappe laissant place au chômage de masse, à l’insécurité du lendemain, au démantèlement du système de sécurité, à l’allongement de l’âge de la retraite, à la misère, à la précarité, à l’errance des jeunes et des adultes, à la drogue, au proxénétisme et last but not least à la résurgence des groupes néo nazis encouragés en sous main par l’État et la bourgeoisie allemande qui s’en servent comme des forces d’appui pour lutter contre le communisme. Aujourd’hui, des sondages réalisés mais non publiés par les mass media à la solde du grand capital montrent la nostalgie de l’écrasante majorité des anciens habitants de la RDA pour leur ancien État socialiste.
 
FAOUZI ELMIR
 
Mots-clés : Mur de Berlin, RDA, socialisme   



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