Le referendum bidon du roi du Maroc
 
le 15 juillet 2011
 
Selon la campagne de propagande politique orchestrée par les États capitalistes en Europe et aux Etats-Unis, les Marocains ont soi-disant « massivement » voté pour les nouvelles réformes constitutionnelles proposées début mars par le roi du Maroc, Mohammed VI. Ce dernier, observant avec inquiétude le sort réservé à Ben Ali en Tunisie, à Moubarak en Egypte, devient du jour au lendemain en « réformateur » et en ardent partisan de la démocratie en annonçant à grands renforts médiatiques l’octroi d’une « nouvelle «  constitution à son peuple. Sans aucun doute, ces réformes constitutionnelles ont-elles été annoncées non pas par conviction personnelle du « roi des peuples » et du « guide des fidèles » qu’est le roi Mohamed VI mais sous la double pression des révoltes arabes d’une part et du capital transnational au Maroc qui a mis en coupe réglée et le peuple marocain et son État nabot d’autre part.
 
Dans le référendum du 1er juillet, on nous dit que le peuple souverain marocain a voté à 98,5% pour les réformes constitutionnelles proposées par le roi Mohamed VI. Comme on pouvait s’en douter, aussitôt les résultats du référendum connus, les pays capitalistes occidentaux, notamment la France et les États Unis dont les multinationales contrôlent les secteurs économiques vitaux du pays, ont salué la victoire du oui et ils ont prédit l’avènement d’une « ère nouvelle » au Maroc sous la direction du « roi des pauvres » et le « guide des Croyants ». Curieusement, ce chiffre de 98,5% qui fait rêver tous les dictateurs de la planète, était réservé jadis par les "démocraties" capitalistes aux « dictatures » communistes et aux régimes à parti unique qui hurlaient soit aux résultats truqués soit à l’absence de multipartisme. Il faut rappeler au passage que les « démocraties » occidentales considéraient Ben et Hosni Moubarak étaient des grands démocrates puisqu’ils étaient élus à plus 95% des voix alors que le président biélorusse élu à environ 60% est devenu le dernier « despote » en Europe.
 
Les pays capitalistes qui ont crié un peu vite à l’avènement de la démocratie suite aux résultats du référendum du 1er juillet n’ont pas dit un mot sur les conditions de son déroulement notamment les fraudes massives commises par les autorités et la propagande gouvernementale qui a mené une campagne d’intoxication et de matraquage pour inciter les Marocains à voter oui pour la « nouvelle » constitution. La propagande capitaliste occidentale n’a pas parlé des 60% d’analphabètes marocains qui savent ni lire ni écrire et l’on voit mal comment ils peuvent lire ce qui figure sur le bulletin de vote. Non seulement les 60% d’analphabètes marocains ne savent ni mire ni écrire mais ils ne savent même pas ce qui signifie le mot constitution. Il y a fort à parier que 98% des marocains n'ont jamais entendu parler de constitution. La propagande capitaliste occidentale n’a pas parlé de ces millions de marocains qui ont reçu plusieurs bulletins en même temps, c’est-à-dire qu’un seul électeur a voté plusieurs fois ni de ceux qui n’en ont reçu aucun. Pour ceux qui savent à peine lire et écrire, les autorités leur ont réservé des supports de propagande assez astucieux comme les prospectus et les gadgets publicitaires sur lesquels est écrit le mot oui.
 
La propagande capitaliste occidentale a omis de parler de l’autorité ayant supervisé et contrôlé le déroulement du référendum, c’est-à-dire le ministère de l’Intérieur qui peut exercer des pressions psychologiques et physiques sur les électeurs, qui peut influencer le choix des électeurs et qui peut manipuler les chiffres comme bon lui semble. Le dernier élément qui laisse pantois plus d’un et qui nous fait dire que le référendum au Maroc, c’est du bidon et qu’il a été bidonné par les pays capitalistes occidentaux pour améliorer l’image de leur marionnette autochtone, le roi Mohamed VI, est le taux pharamineux de participation au référendum qui s’élève au 1er juillet 2011 à plus de 75% alors que celui des élections législatives de 2007, atteignait difficilement le 35%. Personne ne peut croire à cette farce électorale, car il est difficilement concevable que la conscience politique ait fait un bond de 40% chez les marocains entre 2007 et 2011.
 
FAOUZI ELMIR
 
Mots-clés : Maroc, référendum, réformes, constitution. 
 
 
 
 
 
 



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